Si vous visez les marchés internationaux pour votre entreprise, vous devrez immanquablement passer par la case « traduction » de vos communications externes : communiqués de presse, publicités, brochures, etc. Mais qui dit traduction, dit coûts supplémentaires et vous pourriez être tenté, pour alléger votre budget, d’utiliser les outils de traduction automatique qui fleurissent en ligne.
Pourtant, si ces outils peuvent vous être utiles pour comprendre un email envoyé par un fournisseur ou un client étranger, l’utiliser dans votre communication externe est un piège à éviter absolument ! Voici une liste, non exhaustive, des raisons de ne pas utiliser un traducteur automatique dans un cadre professionnel :
Contrairement à un traducteur «humain», un traducteur automatique ne reconnaît pas le contexte d’un document.
- Qui l’a écrit, pour quel public, dans quel but, quel est le style à respecter ? Autant de questions qu’un vrai traducteur se pose pour orienter sa traduction. Cela évite de nombreux faux-sens ou contresens qui pourraient être préjudiciables pour la crédibilité de votre entreprise.
- Selon les langues, le résultat est plus ou moins bon. Plus la syntaxe est complexe, moins le rendu sera cohérent. Pour l’allemand, notamment, qui ne suit pas la structure Sujet/verbe/complément du français, la traduction automatique donne généralement des phrases incompréhensibles.
- Si vous comptez partir d’une traduction automatique, qui sera ensuite relue et corrigée par quelqu’un en interne, vous sous-estimez la perte de temps (et donc d’argent) que cela implique. Il est nettement plus difficile et plus long de retravailler un texte traduit automatiquement que de traduire directement le texte de départ. C’est donc une fausse économie que vous réaliserez.
- Certains traducteurs automatiques utilisent l’anglais comme « langue pont » entre deux langues. Au lieu de traduire votre texte du français au croate, par exemple, le traducteur automatique traduira du français à l’anglais, puis de l’anglais au croate. Le risque d’erreurs est donc nettement plus important. C’est un peu comme le jeu du téléphone arabe : plus il y a d’intermédiaires et plus le message final est déformé.
- Malgré certaines améliorations récentes, une machine ne va pas faire systématiquement les bons choix de traduction entre différentes significations pour un même mot. Et même si les ambiguïtés sont signalées par certains traducteurs automatiques, vous obtiendrez une traduction non finalisée qu’il faudra faire retravailler par un relecteur compétent.
- Également, la plupart des agences de traduction ou même des traducteurs freelance assurent une relecture de leur travail par une tierce personne. Cela garantit une qualité optimale que vous n’aurez jamais avec un traducteur automatique.
- Enfin, dans le cadre publicitaire, un traducteur automatique ne vous dira pas si un slogan ou un nom de produit passe bien dans le pays ciblé. C’est un travail qui doit être fait par une équipe marketing en collaboration avec des traducteurs professionnels qui connaissent bien la langue et le pays cibles. De nombreuses marques automobiles sont tombées dans le piège de traduire automatiquement ou de ne pas traduire les noms de leurs modèles de voitures. Résultat : des mots à double sens ou à connotation vulgaire, comme le célèbre exemple du 4×4 Pajero de Mitsubishi qui signifie « masturbation » dans les pays hispanophones ! Pas vraiment très vendeur…
Au final, si la traduction automatique peut être un outil intéressant, pour la communication externe d’une entreprise, elle n’est pas assez performante et représente surtout une perte de temps et d’argent. La traduction réalisée par des professionnels doit être vue comme un véritable investissement qui participe à la croissance de l’entreprise à l’international.